5. Glossaire

Pour compléter le glossaire ci-dessous, n’hésitez pas à vous référer au site bimdictionary.com qui recense les termes et définitions des différentes directives et normes.

AIM (Asset Information Model)

Le modèle d’information de l’actif désigne « les modèles géométriques, les données structurées et la documentation » échangés pendant l’exploitation du bâtiment.

AIR (Asset Information Requirements)

Les exigences d’information de l’actif (AIR pour Asset Information Requirement) sont les livrables demandés par le MO pendant l’exploitation de son bâtiment pour gérer celui-ci (ex. nomenclatures des espaces, description des espaces, données techniques des équipements, informations concernant les garanties, gammes de maintenance, etc.).

BCF (BIM Collaboration Format)

BCF est un format pour la communication des messages décrivant les problèmes découverts sur la maquette numérique. Il permet de transférer des commentaires relatifs à un objet dans une maquette entre les différents intervenants d’un projet.

BEP (BIM Execution Plan)

Le BIM Execution Plan (BEP) est une version mise à jour et complétée du PBB sur base de la réponse apportée par l’équipe de MOE. Il prend alors une valeur contractuelle et devient le document référence sur lequel chacun pourra s’appuyer à tout moment afin de bien connaitre ce qui est attendu de lui et ce qu’il peut attendre des autres. La méthodologie de composition d’un BEP suit donc les mêmes thématiques que le PBB tout en le complétant par les directives qui seront réellement mises en place lors du projet :

  • Description du projet et usages du BIM finaux à mettre en place
  • Définition du contexte organisationnel complet (avec une description détaillée des rôles et compétences de chacun)
  • Planning récapitulatif des différents jalons et livrables attendus, intégration des livrables intermédiaires (TIDP)
  • Processus de travail et d’échanges en fonction des usages et des jalons
  • Tableau récapitulatif des niveaux GID finaux par objet et par jalon / phase (EIR)
  • Définition du contexte technique et des moyens d’échanges finaux (Logiciels et formats d’échanges, Convention de nommage, Exigences de modélisation…)
  • Autres spécificités à respecter (ex. modalités de checking des maquettes, géoréférencement, taille des modèles, etc.

EIR (Exchange Information Requirements)

Les « Exigences en matière d’échanges d’information » (EIR pour Exchange Information Requirements) constituent la définition du bon « niveau du besoin d’information » à chaque jalon et de qui en sera en responsable.

IFC (Industry Foundation Class)

Le format IFC est un format d’échange créé pour assurer l’interopérabilité entre les logiciels qui permet de décrire de manière universelle les « éléments » qui composent un bâtiment tout au long de son cycle de vie (conception, construction, exploitation) et selon différents points de vue (architecture, structure, thermique, estimatif, etc.). Les IFC sont inclus dans un fichier dont le format est prédéfini selon une norme internationale (STEP) ISO 10303-21.

Interopérabilité

Possibilité de communication, d’exécution de programmes ou de transfert de données entre les différents logiciels manipulant la maquette numérique, de telle manière que l’utilisateur n’ait que peu ou pas besoin de connaître les caractéristiques propres à chaque logiciel utilisé par les autres intervenants.

Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO)

Une GMAO sert à assister les services relatifs à la maintenance d’un bâtiment comme la gestion des équipements (inventaire, localisation, informations techniques), la gestion des tâches de maintenance (corrective ou préventive), la gestion de la sécurité des installations pour les travaux de maintenance, la gestion des achats et des stocks, la gestion du personnel et de leur planning d’activité. Certaines des informations nécessaires à ces services (par exemple les informations sur les équipements et leur localisation) peuvent être extraites d’une maquette numérique.

LOD/LOI) – « Level of… »

C’est en 2004 que l’acronyme « LOD » a été utilisé pour la première fois. Il signifiait alors « Level of Detail » et tablissait la fiabilité progressive de l’information sur une période de temps. En 2008, l’AIA (American Institute of Architects) créait le « BIM Protocol » qui deviendra alors le document de référence à travers le monde et introduisait 5 niveaux (100 à 500) de « LOD », un même acronyme pour une définition différente : Level of Development. Chaque pays a pu s’approprier ce concept et créer ses propres spécifications. Parmi les plus connues et reconnues, l’approche anglo-saxonne (formalisée dans la norme PAS1192-2, publiée en 2013) parle d’un Level of Definition dont la valeur évolue de 1 à 7 et qui se décompose en deux sousniveaux : le « LOD » (Level of Detail, pour le contenu graphique) et le « LOI » (Level of Information, pour le contenu non graphique). Aujourd’hui, des normes ISO sont en cours de rédaction pour homogénéiser ces approches. Elles introduisent notamment le concept plus générique de Level of Information Need ; « Niveau du besoin d’information » (voir définition dans ce glossaire)

Maquette numérique

Les maquettes sont les fichiers numériques géométriques, produits et alimentés pour la conception, l’exécution et la gestion du bâtiment. Elles permettent la visualisation, le contrôle, la simulation (thermique, acoustique, etc.) ou encore l’extraction de quantités et de livrables informés.

MIDP (Master Information Delivery Plan)

Planning général de livraison des différentes informations (livrables) attendues par le MO aux différentes phases du projet.

TIDP (Task Information Delivery Plan)

Planning détaillé de livraison des différentes informations (livrables) entre les membres de l’équipe de projet et à jalons de livraisons spécifiques (décomposition du MIDP).

« nD » ou « xD »

L’ajout d’informations de différentes natures et par couches successives à un modèle 3D s’apparente communément à de nouvelles « dimensions » :

  • La 4D (ajout des temps de mise en œuvre) pour assister la Planification
  • La 5D pour la gestion des quantitatifs et des couts associés (ajout des prix)
  • La 6D pour la gestion des aménagements et des biens (ajout des gammes de maintenance)
  • Etc.

Un consensus apparait au niveau des différentes approches pour ce qui est de la définition de 4D et 5D. Au-delà, il n’existe pas de référence universelle : l’ajout d’informations se fait en fonction des besoins, multipliant ainsi les « xD » manipulées (une dimension correspond à une information ajoutée (ou un ensemble d’informations)).

Niveau du besoin d’informations

Le niveau du besoin d’informations définit la qualité de chaque information à livrer en termes de granularité afin de servir le but pour lequel l’information est exigée, et pas davantage. Il existe alors un certain nombre de grandeurs de mesure, qui peuvent être complémentaires mais indépendantes, mais qui permettent de définir la granularité et le niveau du besoin d’information qu’il convient de définir.

Niveau GID

Le niveau GID est le niveau du besoin d’information définit et adopté au Luxembourg : il est l’addition de trois niveaux de granularité relatifs à la Géométrie (100/200/300/400/500), à l’Information (10/20/30/40/50) et à la Documentation (1/2/3/4/5). Ainsi le concept du GID prend en compte toutes les données nécessaires et partagées au cours d’un projet : les modèles géométriques, les données structurées et la documentation.

PBB (Project BIM Brief)

Le Project BIM Brief (PBB) décrit les attentes du Maître d’Ouvrage concernant l’organisation d’un projet BIM. Les thématiques abordées sont :

  • Description des objectifs BIM et des usages du BIM préconisés / exigés
  • Définition du contexte organisationnel préétabli du côté Maîtrise d’Ouvrage (avec une description détaillée des rôles et compétences de chacun)
  • Définition des exigences d’information en fonction des jalons (PIR / AIR / MIDP)
  • Tableau récapitulatif des niveaux GID préconisés par objet et par phase (EIR)
  • Définition du contexte technique et des moyens d’échanges préconisés (Logiciels et formats d’échanges, Convention de nommage, Exigences de modélisation…)
  • Définition des ressources disponibles
  • Autres exigences particulières

Processus (Workflow)

Un processus est une suite de tâches de production ponctuées par des échanges d’informations (dont les livrables) et des étapes de validation. La formalisation d’un processus permet de structurer les taches des différents acteurs et d’en évaluer le bon déroulement.

PIM (Projet Information Model)

Le modèle d’information du projet désigne « les modèles géométriques, les données structurées et la documentation » échangés pendant la réalisation du projet.

PIR (Project Information Requirements)

Les exigences d’information du projet (PIR pour Project Information Requirements) sont les livrables demandés pendant la phase de réalisation par le Maître d’ouvrage pour gérer son projet et prendre des décisions (modèles, plans et autres livrables graphiques pour l’appréciation architecturale du projet ; rapports d’études pour l’appréciation des performances du bâtiment ; suivis des plannings ; suivis budgétaires, etc.).

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